Les matériaux biosourcés sont de plus en plus employés dans le bâtiment
Le marché des matériaux biosourcés employés dans le bâtiment affiche déjà plus de 15 % de croissance annuelle en volume, et cette tendance devrait s’accélérer, a indiqué Yves Hustache, responsable de l’innovation au cabinet d’études Karibati, lors d’une rencontre avec la presse le 25 juin. Ce marché est porté par la création d’un label «produit biosourcé» dans le bâtiment en 2017, qui fixe, par famille de produits, un pourcentage massique minimum de matière première issue de la biomasse à intégrer au matériau. De plus, la loi Elan (Evolution du logement, de l’aménagement et du territoire), promulguée fin 2018, ajoute des exigences liées à la limitation de l’empreinte carbone. Enfin, la réglementation environnementale RE 2020 intègrera des exigences liées au stockage du carbone via les matériaux. A ce jour, quinze produits sont labellisés : des isolants en panneaux et vrac en chanvre ou en lin, des isolants rigides en fibres de bois, des membranes d’étanchéité à base d’huile de colza et de résine de pin et des enrobés bitumineux. «D’autres demandes sont en cours», selon Karibati. Au palmarès des matières premières figure en premier le bois (bois d’œuvre, fibre de bois ou béton de bois), mais de nombreux développements sont en cours avec le chanvre, le miscanthus et le colza, selon Yves Hustache