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Pommes de terre
Quelques clés pour réussir son désherbage en pommes de terre

Les premières parcelles plantées pourraient lever rapidement, au vu des conditions chaudes des derniers jours. Il convient de penser au désherbage avant la levée des pommes de terre, pour rester sélectif de la culture.

Le désherbage doit se faire sur des buttes stabilisées et sur des adventices jeunes (idéalement stades cotylédons). Les conditions d’humidité sont importantes pour la réussite du désherbage. Depuis plus d’un mois la pluie n’est pas au rendez-vous dans nos régions du nord, ce qui pourrait nuire à l’efficacité des désherbages racinaires, si ces conditions persistent. En effet, sur la pomme de terre, le désherbage se positionne en prélevée avec différentes matières actives.

 

Le choix des matières actives

Le choix des matières actives se raisonne selon la flore de votre parcelle. En flore inconnue, il conviendra d’associer a minima trois matières actives pour élargir le spectre d’action. Sur des dominantes chénopodes, le métobromuron (= Inigo/Proman/Soleto 2-2,5 l) ou l’aclonifen (Challenge 600 2 l) seront indispensables. Attention, l’association à base d’Aclonifen + Métobromuron est réglementairement interdite. Cependant, il est vivement recommandé d’associer le Métobromuron ou l’Aclonifen avec d’autres matières actives pour élargir les spectres d’action.

Des solutions à base de métribuzine permettent un bon complément sur l’ensemble des dicotylédones, notamment sur les matricaires ou encore les fumeterres, avec une action à la fois foliaire et racinaire. Notons que c’est malheureusement sa dernière année d’utilisation car le retrait d’AMM a été acté. À noter également que son utilisation est déconseillée sur certaines variétés (VR808, Innovator, Shepody…).

Les solutions à base de Clomazone (Centium 36 CS 0,2-0,25 l) pour notamment renforcer sur renouées, mercuriales. Les solutions à base de Prosulfocarbe (Defi 3 l…) vont servir à renforcer l’action sur graminées et morelles, avec l’obligation lors de son application d’utiliser des buses antidérive (66 % ou 90 %).

Enfin, de nouvelles matières actives à base de Pendiméthaline (à travers Bismark CS) ou à base de DFF (à travers Bokator) sont des compléments notamment sur graminées. À noter que le DFF peut engendrer des marquages surtout à l’approche de la levée, il est déconseillé en production de plants.

 

Le bon positionnement du désherbage

Il convient de réaliser le traitement dès que possible, les germes doivent être à plus de 5 cm du sommet de butte pour garantir la sélectivité. Le désherbage mécanique peut être, quant à lui, un beau levier agronomique, notamment en année sèche. La plantation en buttage décomposé est un premier levier mécanique, malheureusement la majorité des producteurs plantent en buttage définitif. En plantation définitive, le désherbage mécanique peut s’opérer. L’utilisation d’outils mécaniques (Herse étrille, Sarcleur…) offrent de bons résultats notamment en année sèche. L’intervention mécanique se réalise, dès le stade fil blanc à 2-4 feuilles de l’adventice selon l’outil utilisé. Notons qu’en post-levée, les systèmes de type «sarcleuses» sont plus souples avec la possibilité d’intervenir tardivement (jusqu’à 50 % fermeture des rangs).

Dans le cadre du Plan d’action stratégique pour l’anticipation du potentiel retrait européen des substances actives et le développement de techniques alternatives pour la protection des cultures (Parsada), des projets nationaux sont mis en place sur les différentes problématiques liées à la protection des cultures.

Concernant le désherbage des cultures, deux projets phares ont débuté : le projet 1er Decclic qui se donne pour objectif de développer des solutions alternatives aux herbicides pour réguler les dicotylédones, et le projet Gramicible qui porte sur la recherche de solutions durables pour gérer la présence de graminées adventices pour les filières de grandes cultures. Arvalis a choisi de travailler le désherbage de la culture de pomme de terre au sein de ces deux projets dans ses essais menés sur Villers saint Christophe (02) et Boigneville (91) dès la campagne 2025.

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