Pac post-2020 : la France soumet formellement ses propositions à Bruxelles
Didier Guillaume a formellement mis sur la table du Conseil agricole de l’UE, réuni le 28 janvier à Bruxelles, un document de sept pages, daté de décembre 2018, exposant la «position de la France pour la négociation de la Pac 2020», négociation qui «ne doit pas conduire à un affaiblissement des mécanismes communs garants du bon fonctionnement du marché intérieur». Cette nouvelle politique devra «accompagner la transformation des filières» (en fusionnant aides couplées et programmes opérationnels en un plafond de crédits unique) et consacrer à l’environnement un «objectif minimal de dépenses», souligne notamment le document, précisant que la France est «favorable à l'architecture environnementale proposée par la Commission», mais souhaite que la conditonnalité soit simplifiée. La Pac post-2020 devra aussi, pour la gestion des crises, instaurer un «seuil d'alerte», qui conduirait la Commission européenne à présenter des propositions, et prévoir une éventuelle «aide à la réduction volontaire des volumes», poursuit le document. Pour le développement rural, la France souligne la nécessité de bien clarifier les responsabilités des autorités régionales. Enfin, selon elle, cette nouvelle Pac «ne peut se concevoir sans une régulation sociale, environnementale et sanitaire des échanges» avec les pays tiers.