Péronne : canal Seine-Nord Europe et la crise de l’élevage au menu
Echo de l'assemblée cantonale de Péronne.
C’est à la brasserie De Clerck à Péronne que Benoît Kimp, président cantonal, avait convié les agriculteurs le 5 février pour une visite des installations, en préambule à l’assemblée générale. La vingtaine de participants a été accueillie par Eliane De Clerck, qui dirige la brasserie avec sa fille Joséphine. Pendant la décennie qui a suivi la reprise de la brasserie à son oncle, Michel De Clerck, époux de Eliane, s’est efforcé de renouveler la gamme. Le tournant se produit en 1986 avec la création de la «Colvert», une bière de garde picarde. A partir de ce moment-là, les efforts des brasseurs se sont concentrés sur les bières de spécialité, et la gamme s’est étoffée avec l’arrivée de «La blanche de Péronne», la «Poppy», la «Belle Siska», «La Fanette», la «St Fursy» ou la «Memorial». Les installations ont été totalement renouvelées il y a environ cinq ans. Désormais, la brasserie De Clerck est encore mieux armée pour continuer de créer et régaler les amateurs de bière.
Pour la partie assemblée générale, c’est au «Bistrot d’Antoine» sur la place du château, que se sont retrouvés les participants pour partager le repas et discuter avec Xavier Flinois, vice-président de la FDSEA sur les questions d’actualité. Parmi celles-ci, le canal Seine-Nord Europe, dont le début des travaux sur Péronne est annoncé en 2018. En attendant, les procédures sont relancées, et certaines communes vont connaître ce qu’est un remembrement. Celui-ci dépend du géomètre choisi. Ce qui n’est pas encore fait à ce jour.
Dans l’actualité, Xavier Flinois a abordé le sujet des manifestations organisées par Jeunes Agriculteurs à l’encontre des bases d’approvisionnement de la grande distribution comme celle de Chaulnes. D’autres actions comme le réveil des députés et des sénateurs sont envisagées dans un avenir proche. La profession considère qu’en votant les lois, ils ont une part de responsabilité dans les difficultés actuelles, notamment par rapport au poids grandissant de la réglementation. «Deux porte-avions fabriqués à Saint-Nazaire n’ont pas été vendus, mais ils ont pourtant été payés par l’Etat aux entreprises qui les ont construits. Par contre, pas de contrepartie à l’embargo russe qui a provoqué l’afflux de marchandises allemandes ou hollandaises en concurrence sur nos marchés», a déploré Xavier Flinois. La pression de toute la profession est donc nécessaire pour que ces décisions et leurs conséquences soient pleinement assumées par ceux qui les prennent.