Sonnette d'alarme au Forum international de l'eau à Brasilia
L'Onu et le président brésilien Michel Temer ont tiré la sonnette d'alarme le 19 mars à l'ouverture du Forum international de l'eau à Brasilia, ce dernier expliquant qu'il «n'y avait pas de temps à perdre» pour éviter une catastrophe. L'Onu a présenté un rapport particulièrement inquiétant selon lequel près de la moitié de la population mondiale (3,6 Md de personnes) vit dans des zones où l'eau peut manquer au moins un mois par an, un nombre qui pourrait atteindre 5,7 Md en 2050. Alors que la demande augmente, surtout dans les pays en développement, les réserves souterraines s'épuisent, pompées principalement pour l'irrigation, et la qualité de l'eau se dégrade, polluée par les eaux usées industrielles et municipales et les produits chimiques agricoles, avertit l'Onu, qui préconise des «solutions vertes». La municipalité de New York est citée en exemple avec une politique originale de protection de ses trois bassins versants. Elle participe à des programmes de préservation des forêts et rémunère des agriculteurs pour leurs bonnes pratiques. Résultat, New York «reçoit une des eaux les plus propres des Etats-Unis», selon le rédacteur en chef du rapport annuel des Nations unies, Richard Connor, tout en économisant 300 M$ par an sur son traitement.