SRCE : la mobilisation agricole contre le projet a porté ses fruits
La Picardie n’a pas adopté le Schéma régional de cohérence écologique.
du SRCE picard», a déclaré la préfète de Région, avant de quitter le département de la Somme.
Les responsables professionnels agricoles se sont mobilisés contre le SRCE lors des différentes réunions organisées par le Conseil régional et la Dreal. Lors de l’enquête publique, la participation contre le projet était largement majoritaire : sur les 1 476 observations enregistrées, 813 avis étaient défavorables, 203 avis favorables et 460 avis non conclusifs.
Les principales critiques portaient sur la méthodologie employée pour définir les réservoirs de biodiversité et les corridors, la délimitation qui s’est faite dans un bureau sans visite sur le terrain, l’absence de réelle concertation et de prise en compte de l’activité agricole. Ces démarches ont aussi été appuyées par un courrier qui avait été envoyé par le président de la FRSEA de Picardie au Premier ministre pour lui demander de mettre en œuvre une «pause» sur les mesures nationales allant au-delà des obligations communautaires, tout particulièrement sur le projet du SRCE.
Réponse de la préfète
La préfète de Région, Nicole Klein, a, avant de quitter le département, adressé un courrier à Laurent Degenne afin de lui faire part des éléments suivants : «Le Conseil régional de Picardie n’ayant pas délibéré sur ce sujet, l’Etat n’a, par conséquent, pas pu adopter le projet. Ce qui entraîne l’impossibilité de mettre en œuvre ce document». Et d’ajouter : «Il appartient désormais à la nouvelle grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie d’étudier les suites à donner au projet du SRCE picard. Enfin, si le SRCE n’est pas approuvé avant le 30 juin 2016, il sera élaboré ou révisé à l’échelle de la grande région.»
«Nous pouvons tous nous féliciter de cette décision. Car, le monde agricole, les exploitants, les acteurs économiques, les collectivités ont l’impression que les craintes exprimées ont enfin été entendues !», commente Simon Catteau, président de la commission environnement. Et d’ajouter : «Espérons que le nouveau président de la grande région travaillera avec les acteurs locaux pour tenir compte des activités sur le terrain, et notamment agricoles, lors de la mise en œuvre de trames vertes et bleues.»