Une charte pour récupérer et valoriser les pneus d'ensilage
Que faire des pneus lestant les tas d’ensilage, et dont les vaches ingèrent régulièrement des morceaux ? Les entreprises de la filière pneus usagés ont signé le 15 juillet une charte pour commencer à traiter cet enjeu environnemental et sanitaire, indique-t-on au ministère de la Transition écologique. Avec cet accord (révélé par Le Parisien), manufacturiers, constructeurs automobiles et distributeurs de pneus s'engagent à collecter et valoriser jusqu'à 15 000 t par an, soit 2,3 millions de pneus. Ils financeront à 50 % les opérations selon un principe de guichet et mettront à disposition leurs ressources opérationnelles. On sera cependant loin du compte, la quantité à collecter étant estimée à 800 000 t, selon l'Ademe (en 2006). «C'est une première base», souligne le ministère, qui souhaite «une montée en puissance dans les années à venir». La secrétaire d'Etat Brune Poirson s'est rendu le 15 juillet dans la Creuse pour annoncer cette signature. Opérant sur un mode associatif, cette opération baptisée «Ensivalor» sera réservée en priorité aux exploitants cessant leur activité (pour éviter des stocks orphelins), puis à ceux optant pour une autre technique.