Vers des travaux agricoles et durables
Les Entrepreneurs des territoires (EDT) Hauts-de-France se sont réunis en assemblée générale le 16 février, à Cottenchy. La profession accélère le pas pour proposer des prestations de services plus «durables».
Attentes sociétales, évolution du cadre réglementaire (écophyto, réduction des intrants), nouveaux marchés… L’enjeu environnemental devient un axe de travail majeur pour les entreprises de travaux agricoles et forestiers. Elles doivent s’adapter et continuer de se professionnaliser en la matière afin d’apporter solutions et innovations à leurs clients.
«Prendre de l’avance»
Dans la région, beaucoup d’entrepreneurs étaient parmi les premiers à obtenir leur Certiphyto. Ce certificat individuel, aujourd’hui obligatoire pour toute la profession, atteste des connaissances suffisantes pour utiliser les produits phytosanitaires en sécurité et en réduire leur usage. «En 2017, 47 professionnels et salariés des EDT ont passé ou renouvelé leur diplôme ; ce qui montre une bonne dynamique, indique Marine Voyez, déléguée régionale des Entrepreneurs des territoires Hauts-de-France. Plusieurs formations auront à nouveau lieu au lycée de Tilloy-lès-Mofflaines (62) dans les prochains mois.» Parallèlement, l’association EDT Perspective gagne aussi en compétences. Elle regroupe désormais dix-sept entreprises régionales sous le label Presta’terre (norme ISO 14 001). «Après dix années d’existence, le pari est gagné, se réjouit Gérard Maréchal, président de l’association. Entre 40 et 50 emplois ont vu le jour dans les entreprises grâce à de nouvelles prestations tournées vers l’environnement.» «Nous représentons 284 salariés permanents et 157 saisonniers ou intérimaires, ajoute-t-il. Réfléchir en groupe, intégrer des pratiques agroécologiques, prendre de l’avance, ce n’est que du positif pour la pérennisation de nos structures.»
Gestion durable de la forêt
Elaborée par les représentants des entrepreneurs de travaux forestiers (ETF), la certification ETF «gestion durable de la forêt» prend de l’ampleur dans les Hauts-de-France. Huit entreprises de la région sont engagées dans la démarche. «Elle permet de promouvoir les bonnes pratiques sur les marchés et de répondre à certains appels d’offres», présente Marine Voyez. Ce dispositif national comporte vingt-quatre points d’engagement liés au respect des règles environnementales et de sécurité pour les chantiers d’exploitation forestière et de sylviculture-reboisement. Par ailleurs, les EDT lancent une vaste enquête autour de l’activité bois-énergie (en partenariat avec Nord-Picardie bois, l’Ademe, la Région, la Dreal et la Draaf). «Le but est d’établir un panorama complet des entreprises de travaux forestiers et du bois-énergie afin d’évaluer les moyens existants au regard des objectifs de filière, explique Marine Voyez. Il s’agit de favoriser la connaissance et l’accessibilité aux prestations.» L’enquête a débuté en 2017 et se poursuit en 2018.